On peut être tenté de faire un parallèle voyageur-fret pour les services de mobilité urbaine. Massification des flux et personnalisation des offres en sont les deux facettes a priori propices à un potentiel enrichissement mutuel. Mais, pour le fret, la demande des consommateurs pour des livraisons quasi instantanées oblige à des flux continus peu propices à la massification. De plus, la règlementation y est moins avancée que dans le transport de personnes, le secteur de la livraison à domicile ou en points relais restant très concurrentiel. Ainsi, la Poste installe des consignes accessibles 24h sur 24h facilitant le retrait de sa commande en ligne, concurrençant ainsi un A de GAFAM.

Dans ce secteur économique, la rapidité est un enjeu fort. Ce qui entraîne l’apparition de formats immobiliers nouveaux : les entrepôts urbains et les petits hubs logistiques au cœur des villes. Comme l’exemple lillois du CMDU (Centre Multimodal de Distribution Urbaine) situé sur le port de Lille, en recherche de son modèle économique. Dans la future LOM, afin d’optimiser les circuits d’approvisionnement et de distribution au centre des agglomérations, les collectivités locales auront des prérogatives nouvelles sur la logistique urbaine.

Sur Paris, chaque jour, ce sont 200.000 colis issus d’achats en ligne qui sont livrés. Le flux quotidien atteint 1 million de colis à New York. A l’instar du Slow Food qui est une approche antinomique du Fast Food, demain pourrait voir apparaître un mouvement de « Slow Delivery », des livraisons étalées dans le temps et donc plus durables.

Un salut à i-FRET le cousin de i-VIATIC facilitateur des projets… sur le fret !

Pour la lettre G, ce sera la prochaine fois.

 

Guillaume USTER, Conseiller scientifique i-VIATIC.