Un système de transport de voyageurs est un ensemble complexe technique et socio-économique permettant d’assurer le transport de personnes par des moyens publics et privés. De manière plus précise, le système inclue des composants physiques – infrastructures, matériel roulant, équipements d’énergie – qui permettent l’exploitation, la maintenance et les échanges d’information, tout en assurant la sécurité des passagers. Le système de transport désigne aussi un écosystème organisationnel où se côtoient des pouvoirs publics (État régulateur, AOM[1]), des sociétés privées d’exploitation, des industriels, des bureaux d’études et des laboratoires qui prennent ce domaine pour objet de leurs recherches.

Le numérique, ou le digital selon le vocabulaire actuel, a apporté une réelle valeur ajoutée en optimisant différentes fonctions, comme les services de gestion de trafic, d’aide à l’exploitation ou d’optimisation de flottes.

Aujourd’hui, on parle de système de transport intelligent ou ITS (pour Intelligent Transport System en anglais) qui constitue une filière industrielle dans les domaines du trafic routier, des transports collectifs et, plus récemment, de la mobilité partagée. L’association ATEC ITS en est le fer de lance auprès de l’Etat français. Elle regroupe les industriels, les donneurs d’ordre et les laboratoires de recherche.

Pour bien prendre en compte la complexité d’un système de transport dans son ensemble, une approche systémique et interdisciplinaire, portant sur les aspects technologiques et organisationnels, reste incontournable. C’est pourquoi, je propose de réfléchir à partir d’un triptyque véhicule-infrastructure-usages, appliqué aux différents modes de transport collectif et individuel, pour étudier les indispensables interrelations.

 

Pour la lettre U, ce sera la prochaine fois.

Guillaume Uster

Université Gustave Eiffel, conseiller scientifique i-Viatic


[1] Autorités organisatrices de mobilité